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Crise politique : Bhiri et Mliki débattent des solutions...

Midi Show a reçu, ce jeudi 18 février 2021, le député du Mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri et l'élu indépendant, Hatem Mliki, pour parler des solutions proposées à la crise entre les présidences de la République et du gouvernement en relation avec la prestation de serment des nouveaux ministres.

Dans ce contexte, Hatem Mliki a estimé que la crise que traverse le pays n'est pas nouvelle.
" Il ne s'agit pas d'une crise politique due au problème de prestation de serment. Penser ainsi c'est duper l'opinion publique puisque, depuis dix, le pays vit une instabilité sur tous les niveaux, a-t-il lancé en ajoutant que "la crise que l'on vit est causée par les hommes politiques et c'est le citoyen qui est en train de la subir", selon ses dires.


Pour sa part, le député du  mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri, a fait savoir que la crise constitutionnelle a empiré la crise générale que vit le pays.
"Il y a , certes, une crise socio-économique mais il ne faut pas nier l'existence d'une crise politique" a considéré l'élu d'Ennahdha, précisant qu'on ne peut mettre fin aux problèmes  socio-économiques qu'en dépassant la crise politique.

"Le fait qu'il y ait onze portefeuilles ministériels vacants ne peut qu'avoir des répercussions négatives", selon l'invité de Mosaïque FM. Il a, dans ce sens, fait savoir que le président de la République peut mettre fin à ce différend en acceptant de recevoir les ministres contestés.


S'agissant de Mechichi, Noureddine Bhiri a affirmé que selon les prérogatives  qui lui sont accordées par la Constitution, il n'a pas commis d'erreur. "S'il en commet une , il va être jugé", a, encore, assuré le représentant du mouvement Ennahdha.

Dans cette optique, il a poursuivi qu'il faut respecter la Constitution afin de dépasser cette mauvaise passe, indiquant qu'autrement, rien ne va changer.


En réponse à cette intervention, Mliki a rappelé que Bhiri ne cesse pas de répéter ce discours depuis 2013.
" J'aurais cru ce discours si Chokri Belaid n'avait pas été assassiné ou s'il n'y avait pas eu de terroristes qui vivent avec nous ou encore si l'économie tunisienne ne s'était pas autant dégradée, a riposté Mliki.

"Les solutions politiques sont éphémères et ne vont pas aider le pays à dépasser sa crise" a-t-il encore affirmé.


Par ailleurs, il a invité le chef du gouvernement , Hichem Mechichi, à présenter sa démission puisque, selon lui, le président de la République n'a pas à démissionner, expliquant cela par le fait que Saied a été élu par le peuple alors que Mechichi a été désigné.


"Mechichi n'a plus les moyens qui lui permettent d'assurer son rôle de chef du gouvernement", a conclu Mliki, appelant à la formation d'un nouveau cabinet de compétences capable de sauver le pays.


Rétorquant aux propos de Mliki, Bhiri  a affirmé que le chef du gouvernement assure bien son rôle, invitant, ainsi, les parties concernées à l'aider à faire sortir le pays de la crise et ce, en coordination avec le président de la République et celui du Parlement.

"On est en train de vivre une crise que les trois présidences doivent résoudre " a-t-il conclu.